LES PROCHES
 
(Texte repris en partie de l'ANESM)

Famille, amis, voisins, l’ensemble des proches sont des acteurs de l’accompagnement. Parmi ceux-ci les aidants naturels, généralement la famille, occupent une place particulière.
 
En l’entrée en institution, et les pathologies (Maladie d’Alzheimer ou démences apparentées, handicap mental, physique…) ont la particularité de transformer en profondeur la vie de celui mais aussi celle de son entourage. Elle bouleverse les équilibres familiaux et induit de grandes souffrances parfois. De plus, la perte d’autonomie et la dépendance progressive qu’elle entraîne (surtout chez les personnes âgées), nécessitent que des aides de plus en plus importantes soient apportées à la personne accueillie.
 
Cet engagement dans l’aide à la personne risque d’entraîner chez les proches, des conséquences sur la leur santé (états anxio-dépressifs, fatigue, troubles du sommeil, amaigrissement…) et sur leur vie sociale.
De plus, dans le contexte de cette relation forte entre l’aidant et la personne accueillie en institution, le recours à une aide extérieure n’est jamais neutre (contexte d’épuisement, culpabilité…). Il peut avoir des difficultés à passer le relais au personnel soignant par manque de confiance.
 
C’est une étape pour eux dans l’évolution de leur relation affective, ainsi que dans la relation d’aide qui s’était installée entre eux et leur(s) parent(s), frère, sœur, amis… Dans ce contexte, un soutien peut ainsi leur être proposé.
 
Le projet d’établissement peut prévoir des modalités possibles de participation des proches à la vie de la personne dans la structure : élaboration du projet personnalisé, actes de la vie quotidienne, sorties accompagnées…
 
L’implication des proches est souhaitable car elle favorise le maintien du lien affectif et social avec la personne, l’ouverture sur l’extérieur et induit une certaine souplesse de fonctionnement. Les visites des amis et relations (voisins, AVS, AMP libérale…) peuvent donc être facilitées et encouragées.
 
Les souhaits des proches de s’impliquer ou non dans la vie de la personne accueillie au sein de l’établissement doivent être absolument respectés, sans jugement.
 
Dans tous les cas, il est recommandé que l’équipe ne porte pas de jugement sur la famille, quelles que soient les difficultés de la situation et les relations mais qu’elle concourt activement au maintien du lien de la personne.
 
Parmi les soutiens possibles, l’établissement pourra notamment recourir à :
  • Des groupes de paroles animés par des professionnels formés (psychologue…) qui permettent de s’exprimer sur des situations éprouvantes au plan relationnel et émotionnel et de partager des expériences difficiles,
  • Un soutien et un accompagnement sur place ou par téléphone,
  • Des entretiens individuels avec un psychologue,
  • Un approfondissement de certains points spécifiques par des actions d’information, de sensibilisation et d’échanges : Conseils et informations générales sur les pathologies, communication verbale et non verbale, prévention et gestion des troubles psychologiques et comportementaux, démarches administratives et aides financières et matérielles…
  • Si l’établissement ne met pas directement en œuvre ce soutien, il est recommandé qu’il développe des partenariats permettant de proposer des solutions aux proches (associations de famille, CLIC, réseau médico-social ou de santé…).
     
    Les aidants et les proches peuvent être aussi sollicités pour participer à l’organisation et à l’animation de la vie de l’établissement (CVS, autres instances…).
     
    Le rôle de l’AMP/AES/AVS vis-à-vis des proches :
     
    Le but est d’instaurer une relation de confiance avec les proches, de mettre les moyens en œuvre avec l’équipe pour les rassurer et leur « prouver » que la prise en charge et l’accompagnement de leur parent est bien réalisée.
    Lors de l’entrée en institution, il peut leur proposer un entretien afin de réaliser un recueil d’informations (histoire de vie) et les rassurer en leur parlant globalement du travail qui va être mis en place avec l’équipe pour assurer le bien-être et le confort de leur proche.
    Ne pas hésiter à leur demander des informations qui peuvent nous aider au quotidien. La famille est la mieux placée pour nous aider car elle connait mieux que nous la personne accueillie.
     
    L’AMP/AES/AVS va permettre à la famille de laisser prendre à l’équipe doucement le relais (car c’est le but premier du placement) afin qu’elle puisse se reposer. Mais il peut aussi :
  • Leur proposer de collaborer,
  • Les informer au quotidien,
  • Leur proposer des solutions souples pour qu’ils puissent s’adapter en fonction de leurs contraintes et à leur souhaits….
  •  
    Attention ! Le professionnel ne doit pas avancer seul. Les décisions se prennent en équipe et il va pouvoir intervenir auprès des familles en fonction de ces décisions.
     
    Il faut faire attention aussi à ne pas tout dire aux familles, parce que nous pouvons faire face à des conflits de famille, des personnes très procédurières, contradictoires dans leurs propos et malheureusement en voulant bien faire, nous pouvons faire des erreurs. Il faut aussi penser au secret partagé. Si des familles posent des questions très précises, surtout en lien avec la santé de leur proche, ont un comportement particulier (agressivité…) il ne faut pas hésiter à leur proposer d’aller voir votre supérieur, les Ides ou la direction. Protégez-vous quand même !


     
     
     



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